La Saint-Valentin approche et l’entreprise montoise L’insouciante propose à ses clients une “box cupidon” garnies de pâtisseries en forme de seins et de pénis.
“Comme souvent, j’ai souhaité booster ma publication”, a expliqué Vanessa Pozzebon de L’insouciante à la Dernière Heure. “La première version a été refusée, sans que je ne comprenne pourquoi. J’ai ensuite compris que l’utilisation du terme “zizi” avait posé problème, tout comme mes mélo-cake qui laissaient penser à une poitrine.”
“On peut trouver, dans son fil d’actualité, des images violentes, vulgaires, choquantes… Mais un cake en forme de pénis, c’est censuré. Cela n’a aucun sens.” commente Vanessa. Suite à cela, elle décide de s’auto-censurer en apposant une bannière “censuré par Facebook” et ça marche, sa publication est en ligne!
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Si en Belgique, une telle initiative nous fait sourire, il y a encore des pays où les choses ne sont pas perçues de la même manière!
En effet, une pâtissière en a fait les frais en Egypte suite à ses préparations de cupcakes en forme de pénis, de vulves, de fesses en string qui lui ont valu d’être arrêtée.
A l’occasion d’une fête d’anniversaire, plusieurs femmes ont dégusté ces cupcakes au glaçage particulier. Les invités (dames) du club ont tout dévoré et n’ont pas résisté à poster plusieurs photos sur la page Facebook du lieu. Des détails d’autant plus amusants qu’il y avait eu erreur sur les destinataires : cette commande spéciale était prévue pour un enterrement de vie de jeune fille.
Evidemment, ces photos sont vite devenues virales.
Dar al-Ifta, un centre de recherche sur le droit islamique en Égypte, s’est indigné de ces gâteaux sur son compte Facebook, ce qui a attiré l’attention des autorités. Ses membres estiment que ces pâtisseries affichant des représentations sexuelles étaient « une attaque contre le système de valeurs et un abus grossier de la société ».
Les forces de l’ordre décident même d’arrêter la cheffe pâtissière, jugeant ses créations “indécentes”.
Si l’accusée a depuis été relâchée sous caution pour un montant d’environ 300 euros (5000 livres égyptiennes), elle n’est toutefois pas tirée d’affaire et les participantes non plus car elles pourraient être poursuivies pour avoir simplement mangé les pâtisseries.
L’avocat des droits humains Negad El Borai déplore l’incident, qui révèle selon lui qu'”il y a un segment de la société, avec le soutien de l’État, qui veut éliminer tout espace de liberté personnelle en Égypte sous prétexte de sauvegarder les valeurs familiales égyptiennes”. “Toute situation dans laquelle l’autonomie sexuelle des femmes est célébrée est un affront à leur idée que les hommes devraient être aux commandes. Dans ce cas, c’est la femme qui s’amuse toute seule”
2 pays, 2 cultures…
Crédits: Facebook L’insouciante /Urban Fusion
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